La récolte de la vanille a commencé dans le nord-ouest de Madagascar. La production s’annonce abondante, mais la demande internationale est absente. Pour enrayer la chute des prix, le gouvernement encadre plus strictement la filière.
La récolte de la vanille malgache la plus précoce, dans la région septentrionale d’Ambanja, donne en général le ton de la campagne et il n’est pas très positif cette année. La tendance est à la baisse des prix de la vanille verte payée aux paysans par les préparateurs : 60 à 70 000 ariary le kilo, c’est trois fois moins que l’an dernier.
On s’attend à une avalanche de production cette année, elle pourrait dépasser les 2 000 tonnes, 500 tonnes de plus que l’an dernier. Or la demande internationale est absente. « D’habitude, on sait à quoi s’attendre à cette époque, témoigne le président du Groupement des exportateurs de vanille de Madagascar, mais cette année les contrats n’arrivent pas. »
Le Covid-19 a dans un premier temps dopé la consommation de vanille
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Jusqu’à présent le Covid-19 avait pourtant dopé la consommation de vanille. Les particuliers confinés ont davantage cuisiné à la maison, ils ont acheté plus d’extraits ou de gousses de vanille dans les supermarchés. Mais cela n’a fait que sauver les prix de la vanille, qui étaient déjà à la baisse, sous la pression de l’offre attendue et des stocks de l’ancienne campagne. Au point que le gouvernement malgache était intervenu en février dernier pour fixer un prix minimum à l’exportation (350 dollars le kilo), ce qu’il n’avait pas fait depuis 2009.
Rfi