Les viols de mineurs sont très graves. Dans leur compte-rendu d’audience des tribunaux, la presse fait souvent état de cas de viols sur des mineurs. C’est sur entrefaites que nous avons donné la parole à ses petites filles victimes de viol. Elles ont tout simplement raconté leur mésaventure qui sera forcément gravé dans leur mémoire durant toute leur vie.
Le viol a été criminalisé au Sénégal. Le gouvernement a introduit dans le code pénal de nouveaux chapitres visant à durcir les peines contre les auteurs des viols et actes de pédophilies. Compte tenu des nouvelles dispositions, les condamnations peuvent aller jusqu’à la réclusion à perpétuité. Malgré cela, la presse continue toujours de faire écho des cas de viol sur mineure. C’est ainsi que nous avons recueilli les témoignages de quelques filles victimes de viol et dont leurs bourreaux croupissent toujours en prison.
Elève en classe de CM2 : « j’ai été violée et enceintée par un vendeur de chaussures »
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Cette élève en classe de CM2 a soutenu avoir été violé par un vendeur de chaussures. Revenant sur les faits, elle a indiqué qu’un jour alors qu’elle se rendait à l’école, elle a été interpellée par le mis en cause qui lui a demandé de lui acheter du « ripasse ». Sur ce, le vendeur de chaussures a remis 500 francs à la fille. A l’en croire quand elle est revenue de la boutique, le gars lui a proposé de l’amener chez lui. Ce qu’elle a refusé avant que ce dernier ne l’amène par la force. Pis, dit-elle, le vendeur de chaussures l’a giflé et l’a conduit dans sa chambre. Son bourreau a fermé la porte, elle a commencé à pleurer et le prévenu a brandi un gros couteau en menaçant de la tuer si jamais elle continuait à crier. Sous le coup de la peur, la fille a gardé le silence. Le gars l’a entraîné dans son lit avant de passer à l’acte. Après avoir effectué son forfait, nous dit la fille, ses jambes étaient couvertes de sang. « Il a pris un drap de couleur noir pour les nettoyer », a-t-elle révélé. Par ailleurs, constatant la démarche bizarre de sa fille, la maman lui a soumis au feu roulant des questions. C’est ainsi qu’elle est passée aux aveux en soutenant qu’elle a été abusée à plusieurs reprises par le vendeur de chaussures. Acheminée à l’hôpital, le médecin confirme les rapports sexuels. Il faut dire que la fille est tombée enceinte après les faits.
NGF, 13 ans : « Il m’a donné 1.000 frs avant de sauter sur moi »
NFG, âgée seulement de 13 ans au moment des faits, a été violée par son copain. L’affaire a été connue lorsque la maman de la fille a porté plainte contre le mis en cause. Dans sa plainte, la maman a expliqué qu’elle n’a jamais été au courant de la relation amoureuse qui existait entre sa fille et le sieur B. D. « J’ai toujours considéré B. D. comme un fils que j’ai engendré. Je n’aurai jamais cru qu’il allait faire cela à ma fille. Il a fait un abus de confiance. Ma fille ne cessait de prononcer son nom. Alors que cela ne lui avait jamais arrivé auparavant. Je n’ai jamais été au courant de leur relation », a-t-elle confié. Le mis en cause quant à lui a indiqué que : «« c’est la fille qui m’a dragué. Et c’est également elle qui voulait ses rapports sexuels. C’est pour cela qu’on a couché ensemble quand elle est venue chez moi. Sa mère était mon amie et elle était au courant de notre relation amoureuse. C’est la raison pour laquelle, je demande toujours pourquoi elle a porté plainte ? ». Pour sa part, la victime a soutenu que son bourreau lui a offert de l’argent avant de la contraindre à une partie de jambes en l’air. « Le jour où je me suis rendue chez lui, il m’a donné les 1.000 francs qu’il m’avait promis. Lorsque j’ai voulu partir, c’est là qu’il m’a confié que cela allait être facile. Je n’ai pas compris ce qu’il voulait me dire. C’est par la suite qu’il m’a dit que ce sera facile si je m’en allais avec l’argent sans ne rien faire avec lui. Ainsi, m’a-t-il bloqué et poussé dans son lit », a indiqué la victime. Avant de poursuivre : « il a abusé de moi après m’avoir forcé. Depuis ce jour, il continuait à abuser de moi. Et à chaque fois, il me donnait rendez-vous pour une partie de jambes en l’air. Il venait me récupérer à la maison pour m’amener parfois sur une terrasse. Et je dois préciser que ma mère n’en savait absolument rien ».
F.G. 15 ans : « le marabout m’a donné 5000 francs pour acheter son silence »
Une fille âgée de 15 ans a indiqué avoir été violée par un marabout résidant aux Parcelles assainies. La fillette faisait des crises d’épilepsie tout le temps. Pour sa guérison, elle est allée demander les sévices du marabout Diallo en compagnie de sa copine pour la première fois. Lors de son deuxième rendez-vous, elle était accompagnée de sa maman, la troisième fois par son père, la quatrième fois avec sa cousine et la dernière fois, elle était en compagnie de son amie Awa Ndiaye. Ce jour-là son marabout l’a encore remis des portions magiques comme à l’accoutumée. De retour chez elle, elle informe à son père que le marabout a abusé d’elle. Ces parents ne se sont pas fait prier pour porter plainte contre le bourreau de leur fille avant de produire un certificat médical délivrer par l’homme de l’art qui fait état d’une déchirure hyménal ancienne. A en croire F. G, le marabout a abusé d’elle avant de lui remettre un billet de 5000 francs pour acheter son silence.
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- L : « J’ai couché avec mon copain dans le lit de ma mère »
Pour cette affaire de viol, la maman de la fille était logée dans un hôtel de la place. Profitant de l’absence de cette dernière, la mineure a invité son copain de lui rendre visite le plus rapidement possible à l’hôtel. Plus tard, la maman a constaté des changements sur sa fille aussi bien sur le plan physique que scolaire. C’est ainsi qu’elle l’a envoyé sa fille pour consultation. Les résultats ont révélé que tout allait bien pour la fille mais le seul problème c’est qu’elle n’était plus vierge. Sans dire mot, la maman a décidé de fêter l’anniversaire de sa fille. Mais auparavant, cette dernière devait lui expliquer les circonstances dans lesquelles elle a perdu sa virginité. Elle a accepté le pacte avant de passer à l’aveu. Revenant sur les faits, la fille a expliqué avoir vécu des moments terribles avec un congolais nommé Siba. La fille reproche à ce dernier d’attouchements, de rapports sexuels et des photos nues. De peur que les photos de sa fille ne soient publiées sur le net, la maman s’est précipitée de se rendre à la brigade de recherches de Dakar pour porter plainte contre le susnommé. Poursuivant sa narration des faits, la fille a confié que : « après notre connaissance, on s’est vu à plusieurs reprises. En effet, on a entretenu des rapports sexuels à quatre reprises et mon copain mettait tout le temps un préservatif. Cependant au courant du mois de février dernier, il m’a invité au Fast Food. Il m’a ensuite amené dans un lieu pour me doigter », a-t-elle dit. Avant de poursuivre : « J’ai eu trop mal ce jour-là. Et la première fois qu’on a couché ensemble, c’était chez lui et je n’avais pas du tout saigné. C’est le soir que j’ai eu des maux de ventre et j’ai commencé à saigner. La deuxième fois, c’était chez ses amis à l’immeuble des étudiants à L’IAM. Ce jour-là aussi, j’ai dû souffrir en criant que j’avais très mal mais, il faisait la sourde oreille ».
« C’est dans une auberge que j’ai perdu ma virginité »
« Quand A. Diop m’a déclaré sa flamme, j’en ai parlé à ma maman qui n’y voyait aucun inconvénient mais mon père oui. Mais, nous faisions fi aux propos de mon père et on se voyait en cachète. Pour éviter à ce qu’on se rencontre dans les rues ou sur les places publiques, ma mère l’avait autorisé à venir chez nous. Durant toute notre vie amoureuse, il avait des connaissances se présentant en moi pour me raconter des faits malveillants sur sa personne mais, je n’ai jamais voulu leur écouter », a d’emblée indiqué la fille. Elle ajoute : « à un moment donné, il a commencé à me proposer de coucher avec lui mais j’ai catégoriquement refusé parce que voulant garder ma virginité jusqu’au mariage. J’en avais même parlé à mon amie qui m’a conseillé de ne jamais le faire au risque de gâcher ma vie. En septembre 2018, suite à sa demande, nous nous sommes rendus à une auberge à Hann Maristes. Où étant, nous avons entretenu des rapports sexuels non protégés. Après cela, il m’appelait tous les jours pour me demander si j’avais vu mes règles. Quand je suis resté deux mois sans voir mes règles, en sa compagnie, nous avons décidé d’aller à la pharmacie pour un test de grossesse. Sur le chemin, nous avions rencontré mon père qui m’a demandé de rentrer ». A l’en croire toujours, quelques jours plus tard, ils ont appelé sa copine dont le mari est du corps médical pour le test de grossesse. « Quand j’ai fait le test avec l’aide de ma copine, il s’est avéré positif. Ma copine l’a appelé pour lui faire part de la nouvelle. Le lendemain, il m’a appelé pour interrompre la grossesse. Car, dit-il, son père avant de décéder avait demandé à ses fils de ne jamais avoir un enfant hors mariage. Mais, j’ai refusé et je lui ai dit que je ne le ferais pas. Il m’a menacé avant de dire qu’il ne va pas reconnaître la paternité de l’enfant », a encore déclaré la fille.
REWMI QUOTIDIEN