Elle devait entériner le choix des assises nationales maliennes sur le processus post coup d’Etat, espérait les militaires maliens. En fait, la Cédéao n’a rien lâché et a demandé à la junte de revoir sa copie. Mardi 15 septembre, le jeune chef des putschistes, le colonel Assimi Goïta, avait fait le déplacement à Peduase, dans l’est du Ghana, pour répondre à l’ultimatum posé par les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest. La Cédéao exige le retour des civils au pouvoir pour lever les sanctions économiques contre le Mali.
Mais le colonel Goïta n’avait pas de nom à donner pour le poste de président de la période de transition. Il s’est contenté de présenter la feuille de route élaborée après les discussions entre l’opposition malienne et les militaires. Un document présenté comme un consensus par l’armée, mais déjà dénoncé par une partie des membres du M5, le mouvement qui a en partie contribué à la chute d’IBK.