Annoncé le 1er novembre, le nouveau gouvernement du Sénégal consacre le statu quo autour de la gestion de l’Economie et des Finances. Ainsi, l’inspecteur des impôts de classe exceptionnelle Abdoulaye Diallo est reconduit ministre des Finances et du Budget. De même, Amadou Hott reste ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
L’on note un grand départ au département de l’Energie et du Pétrole avec le départ de Mahtar Cissé. Parallèlement à la formation du gouvernement, le président Macky Sall a signé un décret nommant président du Conseil économique, social et environnemental, en la personne de Idrissa Seck, leader du parti Rewmi, arrivé deuxième lors des dernières présidentielles. Dans la même veine, Oumar Sarr, poids lourd du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), est nommé ministre des Mines et de la Géologie.
Ces deux dernières nominations laissent entrevoir un début de reconfiguration du champ politique sénégalais avec l’alliance des libéraux, consécutive au dialogue national. L’on note aussi la nomination de Aissata Sall au ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. En tout, 7 nouveaux ministres font leur entrée dans ce nouveau gouvernement.
A noter que monsieur Cheikh Kanté, jusque-là ministre en charge du Plan Sénégal Emergent (PSE), est nommé “Envoyé Spécial” du président Macky Sall. Le ministère en charge du PSE sera confié à Abdoul Karim Fofana, jusque-là ministre de Logement et de l’Urbanisme, remplacé à ce poste par Abdoulaye Sow, précédemment directeur du centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD.
En tout, le gouvernement actuel compte 33 ministres et 4 secrétaires d’Etat dont le ministère de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, une grande nouveauté qui donne le ton de la grande politique de relance post covid annoncée il y a quelques semaines par le président Macky Sall. Le premier conseil des ministres aura lieu le mercredi prochain en présence de Mahmoud Salé, nouveau directeur de cabinet du président de la République. Le seul mot d’ordre donné aux nouveaux ministres peut se résumer en cette phrase: “accélérer la cadence”.