M. Ndiaye a salué la mise en place de la fonction publique locale. Selon lui, cette structure devrait être doté de plus de moyens. Il a fustigé les licenciements des agents dans les mairies. De son avis : « ces derniers se comportent comme si les mairies leur appartenaient, tout en créant des postes fictifs». Sur ce point, le chef de l’Etat a tenu à rassurer. Il a déclaré : « un maire ne peut pas faire ce qu’il veut. Il est soumis aux exigences de la loi sinon il est révoqué. L’argent utilisé est public. Tout recrutement en dehors de l’organigramme mis en place est nul et de nul effet (Barthélémy Dias va apprécier, Ndlr). Même les maires du pouvoir, s’ils ne respectent pas les règles, ils seront rappelés par la loi ». Et de poursuivre : « les emplois doivent faire l’objet de travail. Il y a des maires qui, avant de partir, recrutent des gens. C’est un problème à revoir pour fixer les règles. La gouvernance locale est une entité de l’Etat et ne peut pas travailler en dehors des lois et règles établies. Je ne laisserai aucune collectivité locale travailler en dehors du cadre légal».
Le passif social
Sur la question du passif social, les syndicalistes ont appelé à la résolution de certains contentieux et l’application des décisions de justice. Selon Cheikh Diop de la Cnts/Fc : «on a le droit de licencier mais ils n’ont pas le droit de refuser les négociations. Le refus d’exécution des décisions de justice qui donnent la vérité aux travailleurs mais les employeurs refusent de les appliquer».
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Il a en outre évoqué le cas de Sias et Ama Sénégal pour tourner définitivement la page du passif des travailleurs. Il a aussi demandé au chef de l’Etat de sauver La Poste, le secteur minier. Pour le chef de l’Etat «il faut des réformes. La Poste est une entreprise en difficulté et si nous voulons sauver l’essentiel, il faut une recapitalisation et créer une nouvelle société nationale. Il nous faut aussi être plus regardant sur la gestion des sociétés nationales, surtout au niveau des recrutements».
Le secteur de l’enseignement et de la santé
Le secrétaire général de la confédération des syndicats autonome du Sénégal (Csa) Elimane Diouf a appelé le chef de l’Etat pour une nouvelle convention de l’enseignement privé et le renforcement de la qualité dans ce secteur très important dans le développement du pays. Les acteurs se sont félicités des négociations entre le monde syndical et le gouvernement. Dans le domaine de la santé, ils ont appelé à l’aboutissement des négociations pour des accords réalistes et réalisables pour une stabilité sociale. Pour le chef de l’Etat, le renforcement du dialogue social est en marche. «Des résultats ont été notés. J’ose espérer qu’au regard des engagements pris le climat social sera apaisé pour très longtemps dans le domaine de l’éducation». Et de renseigner : « je suis les négociations dans le domaine de la santé».
Denise ZAROUR MEDANG