l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus n’a, en réalité, guère de pouvoir de coercition sur les membres de l’OMS.
Cette déclaration du 31 janvier 2020, disponible sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), risque d’être longtemps encore reprochée au directeur général de l’OMS. Évoquant « l’émergence d’un agent pathogène inconnu », Tedros Adhanom Ghebreyesus, 55 ans, appelé « docteur Tedros », félicite le gouvernement chinois « pour les mesures sans précédent qu’il a prises en vue d’endiguer la flambée, malgré les graves conséquences sociales et économiques de ces mesures pour la population chinoise ». Louant « l’attachement de la Chine à la transparence et à la protection de la population mondiale », le directeur général de l’OMS assure qu’il « n’y a aucune raison de prendre des mesures qui perturbent inutilement les voyages et le commerce internationaux ». Lorsque, quelques jours plus tard, en février, l’OMS peut (enfin) envoyer en Chine une mission d’experts spécialistes des maladies infectieuses, les autorités locales lui refusent l’accès dans la province touchée par l’épidémie…
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« Ce n’est qu’à la dernière minute que la Chine accepte que trois experts occidentaux passent finalement quelques heures à Wuhan, du moins en périphérie de la ville, et sans pouvoir faire la moindre enquête », révèle Le Monde. Depuis, « docteur Tedros » peine à se défaire de cette image de « marionnette chinoise », comme l’a affublé récemment le site Mediapart. Pour tenter de faire oublier ses propres incohérences dans la lutte contre la pandémie, Donald Trump a pris le directeur général de l’OMS comme bouc émissaire.