LA CONAME DIT NON AU MARIAGE DE L’ENFANT ET EXIGE SON ABANDON IMMÉDIAT AU SÉNÉGAL
La (CONAME) : coalition nationale pour l’abandon du Mariage d’enfants au Sénégal a présenté la première mouture de l’argumentaire religieux en faveur du mariage d’enfants au Sénégal, ce Mardi 10 octobre 2023, à la place du souvenir précisément au musée de la femme Henriette Bathily. Dans le contexte de célébration de la journée internationale de la fille (JIF), la CONAME et ses partenaires se sont réunis aujourd’hui pour l’abandon du mariage d’enfants au Sénégal.
Le mariage de l’enfant persiste au Sénégal plus précisément au sud-est du pays.
Une étude plus récente révèle que 31% des filles seraient mariées avant leur 18ème anniversaire et 9% le seraient avant l’âge de 15 ans.
D’après le taux du mariage d’enfants au sud-est , Tambacounda (57%), Kaffrine (59%), Kola(68%) et Kédougou (72%).
Ces mariages sont causés d’une part par la précarité et d’autre part par la tradition de certaines croyances.
C’est un phénomène qui cache nombreuses causes et que chacunes renseignent des conséquences néfastes.
Sur ce, la (CONAME): coalition nationale pour l’abandon du Mariage d’enfants, contribue à l’abandon du Mariage des enfants du Sénégal à l’occasion de la célébration de la JIF: journée internationale des filles.
À cet effet, elle présente la première mouture de l’argumentaire religieux sur l’abandon du mariage des enfants, ensuite faire un plaidoyer à l’endroit des autorités pour le financement et la mise en œuvre du plan d’action nationale dont l’objectif consiste à promouvoir l’abandon du mariage d’enfants.
Selon Marie Thérèse Samb, présidente de l’abandon de l’enfant: << aujourd’hui nous avons voulu mettre l’accent sur les résultats que nous avons en tant que organisation individuelle mais aussi en tant que coalition. C’est ça qui a motivé les panels en mettant l’accent sur le code de l’enfant, sur l’argumentaire religieux mais aussi sur la nécessité de la force d’aller en coalition dans le cadre du plaidoyer >>a-t-il précisé.
La question de l’âge exact du mariage pose un grand problème surtout au Sénégal, c’est ce qui amène à Madame Samb à mettre l’accent sur l’âge consensuel selon le code fixé à 18 ans.
<< Au Sénégal, On doit remettre l’âge du mariage des filles à partir de 18 ans >>.
Parce que l’âge minimum requis pour le mariage est de 18 ans, aussi bien pour les filles que les garçons ».
C’était l’objet de débats et discussions controversées mais dotés de sens et qui a conduit à des séries d’échanges techniques sur les questions relatives aux mariages de l’enfant selon la religion islamique.
Mais aussi sur le contenu du droit national et international par rapport au code.
Ce qui résume au final que cette rencontre signifiait l’intérêt de mettre fin au mariage de l’enfant. Mais c’est aussi une mouture de l’argumentaire religieux selon les références islamiques.
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Cette mouture de l’argumentaire religieux était l’occasion pour l’Imam de bien montrer la cohérence du code qui prouve la désobéissance du mariage de l’enfant.
C’est l’islam même qui blâme ces genres de mariage qui ne remplissent parfois les conditions attribuées.
Certes, l’islam et le code de l’enfant s’inscrivent parfois sur la même logique
Mais parfois des points de divergences se signalent et marquent le divorce entre l’islam et le code.
C’est pourquoi L’imam Cheikhou oumar Seck, islamologue, vice président du (COMOD): collectif pour la modernisation des Daaras précise que ‘’ l’islam ne précise pas l’âge référentiel pour valider un mariage ‘’ alors que le code a indiqué l’âge de 18 ans.
Malgré que le Sénégal n’applique pas la charia, cependant il est bien de noter que certaines règles traditionnelles et coutumières sont acceptables selon les contextes et les concours de circonstances.
L’imam précise que << l’islam n’accepte pas le mariage forcé, le mariage par intérêt >>. Ce qui est phénomène actuellement aux Sénégal surtout la dote selon l’islam: << en principe la dote appartient à la femme, l’islam n’a pas fixé la valeur d’une dote donc il n y a pas de minimum ni de maximum >>.
Pour un Sénégal sans mariage d’enfants, la CONAME et ses partenaires lancent un appel fort à l’endroit des autorités et les parents à se soutenir pour matérialiser l’abandon du mariage d’enfants.
Papa S Traoré