En recevant au palais de la République, lauréats de la promotion 2021 du programme des Young leaders de la French-African Foundation, Macky Sall s’est porté l’avocat de l’Afrique. En effet, le président en exercice de l’Union Africaine a fait un plaidoyer pour la révision des conditions de financement des projets des États africains.
Parlant de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde), Macky Sall explique que « celle-ci doit être réformée parce que les règles qui la régissent entravent l’accès de nos pays au crédit export, à des conditions soutenables pour le financement de nos projets d’infrastructures de développement« . Mieux, pour étayer ses propos , il soutient que l’Afrique c’est « 30 millions de Km2 avec plus d’un milliard trois cent millions d’habitants et dont les besoins de financement pour les infrastructures se situent entre 130 et 170 milliards de dollars par an, selon les estimations de la Banque africaine de développement (Bad)« .
Dans le même registre, il aborde la pertinence de la révision des critères d’évaluation du risque d’investissement en Afrique. Pour l’Afrique, dira-t-il : » la perception du risque reste toujours plus élevée que le risque réel. Ce qui renchérit les primes d’assurances et réduit la compétitivité de nos économies ».
D’après le président Sall , »trop souvent, ces formalités et procédures retardent la formalisation et l’exécution des projets. Ce qui fragilise l’action publique et suscite des attentes de financement déçues. Pour ce qui relève de l’accélération du processus de réallocation des Droits de tirage spéciaux (Dts), il dira qu’il y a eu en Août 2021 l’émission historique de 650 milliards de dollars en Dts dont l’Afrique a reçu son quota de 33 milliards pour atténuer en partie le choc de la pandémie covid-19. Mais , on est encore loin du compte pour amortir l’impact de la crise aggravé par la guerre en Ukraine », fait savoir Macky Sall.