La course à l’accès aux candidats vaccins contre le Covid-19 est rude. Chaque fois qu’une annonce est faite, les pays riches réservent leur part du gâteau en passant des accords bilatéraux avec le laboratoire concerné, afin d’être parmi les premiers servis. Une course qui tend à écarter d’office de nombreux pays en développement, notamment africains, qui n’ont pas les moyens de rivaliser avec ces grandes puissances. A titre d’illustration, juste après l’annonce par le laboratoire Pfizer et BioNTech d’un vaccin efficace à 90%, l’Union européenne a annoncé sa volonté d’acquérir 300 millions de doses, après que les Etats-Unis aient sécurisé 100 millions de doses.
Du coup, rares sont les pays africains qui semblent accorder un intérêt à l’accès au vaccin qui est pourtant crucial. D’autant que la vaccination semble être le moyen le plus sûr d’immuniser la population, de stopper la propagation du virus et de relancer durablement les économies.
Pourtant, selon Cyril Ramaphosa, président sud-africain et président en exercice de l’Union africaine, «l’Afrique aura besoin d’environ 12 milliards de dollars et 750 millions de doses d’un vaccin efficace». En sa qualité de président de l’Union africaine, il a créé une équipe africaine spéciale pour diriger l’effort d’acquisition de vaccins anti-Covid-19.