Le président de l’APE « Degu », s’interroge sur l’urgence d’un vaccin dans des pays comme les nôtres. Selon Birame Khoudia Lô l’urgence c’est l’occident et non l’Afrique. Ainsi il interpelle le gouvernement du Sénégal « en vertu de quel argument peut-on affirmer que notre pays a véritablement besoin de ces vaccins ? ».
Le monde traverse une période difficile face à la pandémie de la covid19. L’OMS (organisation mondiale de la santé, perturbé par l’ampleur de la pandémie avait même prévu l’hécatombe en Afrique en ignorant royalement la possibilité de résistance des corps habitués aux microbes qui peuvent développer une immunité acquise. Pourtant les développements qui suivirent ont démontré à suffisance que certains individus, particulièrement les africains sont moins vulnérables que d’autres face à la maladie. La médecine n’a pas, jusqu’à nos jours tous les contours de la maladie. Pourtant, cela n’a pas empêché une annonce de découverte de vaccins susceptible de guérir. La question à se poser, c’est comment peut-on penser administrer un vaccin préventif à des individus sans au préalable, l’avoir testé pour une durée suffisante avant de donner des conclusions probantes. Ou considère-t-on certains peuples comme des cobayes pour penser effectuer les tests sur eux? Si on doit tester des vaccins sur des individus pour prévenir une maladie, l’urgence recommande de l’effectuer dans les pays les plus touchés et non dans des zones bien classées dans les efforts de lutte contre la pandémie. En vertu de quels arguments peut-on affirmer que notre pays a véritablement besoin de ces vaccins? Le simple fait de voir la polémique s’installer entre les professionnels de la santé devait nous inviter à la prudence. Maintenant c’est aux populations de prendre leur responsabilité et de comprendre l’enjeu du moment. La solution c’est d’abandonner les vieilles habitudes qui consistent à s’entasser sans raison dans les lieux publics et de penser à un aménagement qui fera disparaître les bidonvilles, sièges de la promiscuité. Il faut repenser notre manière de vivre en ne se réunissant que pour les évènements essentiels. La lutte contre les cérémonies entraînant le gaspillage doit être une réalité. Le gouvernement ne doit ménager aucun effort pour faire appliquer la loi sous toutes ses formes. Nous sommes victimes d’une négligence coupable du gouvernement. Rien ne justifie l’excès noté ces derniers temps lié aux cérémonies qui gênent la libre circulation des biens et des personnes. Gouverner un pays, c’est agir pour le bien-être des masses populaires en sauvegardant leur liberté. On vous a confié un pays, pas un coin de rue.
Birame Khoudia Lô président de l’alliance pour l’émergence Degu et membre de la coalition jootna.