Revenant sur l’incident ayant conduit François Mancabou à l’hôpital, le procureur de la République Hamady Diouf avait soutenu lors de son point de presse que « François Mancabou cognait violemment le mur de sa cellule pour des raisons inconnues ». C’est pour cela d’ailleurs qu’il n’a jamais été placé sous mandat de dépôt comme ses co-inculpés. Le chef du parquet avait ajouté qu’une vidéo de 13 minutes étayait sa version des faits.
Cette version est confirmée par les neuf autres membres supposés de la «Force spéciale» arrêtés en même temps que François Mancabou et récemment interrogés par la DIC dans le cadre de l’enquête sur le décès de ce dernier.
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D’après Source A, qui donne l’information ce mercredi, c’est comme s’ils s’étaient passé le mot : ils ont tous déclaré avoir été surpris par la rapidité et la violence avec lesquelles le défunt s’est subitement dirigé vers la grille pour heurter violemment la porte avant de s’évanouir.
Par ailleurs, le quotidien Enquête révélait le contenu de la vidéo en question. Les images rapportées par le journal vont dans le sens des témoignages des éléments supposés de la «Force spéciale» à la DIC : François Mancabou serait apparu agité et à l’écart des autres personnes placées en garde à vue. C’est au bout de dix minutes de présence dans le violon qu’il aurait subitement piqué un sprint pour aller heurter la grille. Un seul coup aurait suffi, et il se serait évanoui.
La famille de la victime ne croit pas à cette version. Elle estime que François Mancabou a été torturé lors de sa garde à vue et qu’il en est mort. Me Amadou Diallo, avocat de François Mancabou, dénonce une négligence des autorités policières, qui a conduit à la mort de son client. L’avocat réfute la thèse évoquée par le parquet. « Nous savons de notre côté, qu’il est mort des tortures dont il a été victime ».