Au Pastef et à son leader nous disons ceci : dès qu’on ambitionne de gouverner une nation, il faut se garder de diviser. Une nation, c’est la convergence de plusieurs différences. C’est une pluralité en une entité. Pour ceux qui maîtrisent la chrétienté, ils pourront comprendre si nous assimilons la nation à DIEU. Il ne faut pas pousser les casamançais à se radicaliser contre le gouvernement. Nous ne parlons pas de l’Etat mais du gouvernement dixit le régime de Macky Sall.
Le leader du Pastef a insisté sur l’idée selon laquelle les populations de la Casamance sont stigmatisées par le président Macky Sall. Ce qui est surprenant car ni lui, ni vous et ni personne ne doit savoir ce qui se passe dans la tête du président. Nous sommes tous extérieur à sa conscience. C’est encore une accusation qui nous met mal à l’aise. C’est une déclaration politique d’un leader politique contre un autre leader politique de surcroît président de la République. Cela renvoie à l’idéal que nous avons toujours défendu et qui est le suivant : On ne peut être chef de l’Etat et chef de parti. Cela nous créé plus de problèmes qu’il nous en règle. C’est une faute magistrale pour Macky Sall. Monsieur Sonko est sur les mêmes pas. Il est chef de parti et demeurera chef de parti à la merci de toutes les attaques politiciennes.
Il faut boycotter les accusations mutuelles. Depuis celles qui prétendent que Sonko est un rebelle jusqu’à celles qui soutiennent que Macky est contre les casamançais. Les casamançais ne doivent écouter ni l’un ni l’autre. Méfions-nous de la politique quand elle instrumentalise nos différences pour diviser la nation.
Une nation n’est jamais une réalité achevée. Elle tire sa solidité d’une construction continue. Léopold Sédar Senghor a fait une partie mais le travail est loin d’être terminée. Il y a encore un écart culturel qu’il faut s’évertuer à réduire.
Les politiques publiques doivent privilégier cette piste en insistant sur l’investissement économique et culturel. Les gens ne se connaissent pas alors qu’ils sont dans le même pays. Ceci est une priorité d’Etat.
Si le régime de Macky Sall ne l’a pas fait, le PASTEF dans son programme politique gagnerait mieux à investir la question casamançaise pour proposer des solutions et non pour l’instrumentaliser à des fins politiques.
Pascal OUDIANE
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