L’Armée populaire de libération a annoncé ce lundi 9 mai avoir mené la semaine dernière une série d’exercices militaires au large de Taïwan, pays démocratique considéré par Pékin comme une de ses provinces historiques. Depuis jeudi dernier, Taipei, comme Tokyo, avait identifié des mouvements de navires et d’avions militaires chinois dans la zone.
Un porte-avion et cinq destroyers, accompagnés par le vol régulier d’avions et d’hélicoptères : c’est un exercice d’envergure qu’a mené Pékin entre vendredi 6 mai et dimanche 8, au large de Taïwan et que l’armée populaire a confirmé ce lundi 9 mai.
Selon les experts taïwanais, le porte-avion chinois évoluait à environ 500 km à l’est des côtes taïwanaises. Plusieurs avions chinois ont aussi pénétré l’espace d’identification aérienne taïwanais. Près d’une vingtaine pour la seule journée de vendredi.
18 PLA aircraft (Y-8 ASW, KJ-500 AEW&C*2, H-6*2, J-11*6, Y-8 EW and J-16*6) entered #Taiwan’s southwest ADIZ on May 6, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/KXaD0oacG7 pic.twitter.com/1qNVY3BTip
— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) May 6, 2022
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C’est la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine que Pékin mène de tels exercices. Des manœuvres qui se sont multipliées depuis deux ans et la réélection de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen. Comme 90% des Taïwanais, la dirigeante refuse catégoriquement le projet d’annexion proposé par Pékin.
La Chine a depuis choisi de montrer les muscles. En 2022, près de 400 incursions d’avions militaires chinois ont déjà été recensées par le ministère taïwanais qui envoie régulièrement ses propres appareils pour repousser les avions chinois. « Nous sommes déterminés à nous défendre », a d’ailleurs rappelé ce 9 mai, Joseph Wu, le ministre taïwanais des Affaires étrangères.