En prélude du Maouloud, les populations de Sagn Bambara ont lancé un vaste programme d’investissement humain ce dimanche à Médina Abdoul Khadr Dieylani, une occasion saisie pour faire face à la presse. Même s’il n’y a ni eau encore moins de l’électricité dans ce village de la commune de Dya, département de Kaolack, les disciples de Cheikh Mouhidine Samba Diallo refusent de tendre la main à l’Etat du Sénégal.
Situé à 8 kilomètres de la route nationale numéro 1, le village est accessible par une route latéritique faite sur fonds propres. Il a été dénommé « la Terre de l’espérance » par le saint homme de son vivant, d’ailleurs son mausolée majestueux est visible sur les rives du fleuve Saloum qui jouxte les lieux. « Cette terre a été préparée mystiquement par Cheikh Mouhidine Alpha Samba Diallo pour qu’elle soit un refuge pour ceux qui ont perdu espoir, ceux qui sont égarés ou sont en quête de paisibilité de l’âme et du cœur. Ces fils à leur tête Cheikh Ibrahim, l’aîné et l’ensemble des disciples perpétuent la tradition », a révélé Oustaz Ibrahima Ndiaye.
Sans eau ni électricité, la localité ploie sous l’obscurité et le manque d’eau. Prenant exemple sur le prophète de l’islam qui a fait la prière dans une mosquée inachevée à Médine, les populations disent n’avoir aucun regret ou ressentiment par rapport à la précarité de leurs conditions de vie mais réclament les égards dus à leur statut de citoyens qui se sont toujours évertués à être exemplaires dans leur démarche.
« Les années passées, on pataugeait dans les eaux pour venir sur les lieux car il n’y avait pas de piste. Pour boire on acheminait des bidons de 20 litres de Sagn Bambara ou de Sibassor mais tout cela a changé. Mais pour ce qui est de l’eau et de l’électricité c’est un droit pour tous les citoyens donc nous n’allons jamais tendre la main à l’Etat car il doit le faire », a conclu Ousseynou Badiane, disciple du Cheikh
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