Les pays africains seront parmi les premiers à bénéficier d’un vaccin fabriqué en Chine, a promu le président chinois Xi Jinping, le 18 juin 2020, lors du sommet virtuel entre l’Empire du Milieu et l’Union Africaine. Sur le plan sanitaire, Pékin s’est engagée à construire des hôpitaux partout en Afrique et, comme ce fut le cas pour l’Union Africaine, à ériger un siège pour le Centre africain de contrôle des maladies (CDC).
Sur le volet financier, Xi Jinping a promis d’annuler la dette bilatérale concessionnelle arrivant à échéance cette année. Les nations africaines les plus touchées par la pandémie se verront également accorder une prolongation de la période de suspension de la dette. Les institutions financières chinoises sont tenues de mettre au point des arrangements pour des prêts commerciaux avec des garanties souveraines. Un terme qui devrait provoquer l’ire du FMI et de la Banque Mondiale opposée au recours aux garanties souveraines dans le contexte africain.
Environ 20% de la dette extérieure du gouvernement africain était due à la Chine en 2018, selon une estimation de la Jubilee Debt Campaign, un groupe caritatif basé au Royaume-Uni qui plaide pour l’annulation de la dette des pays pauvres. Les prêts chinois envers les pays africains ont atteint 152 milliards de dollars de 2000 à 2018, selon un rapport distinct publié jeudi par la China Africa Research Initiative (CARI). De 2014 à 2018, les investissements directs étrangers de la Chine en Afrique ont grimpé de 44% pour atteindre 46 milliards de dollars, selon les données les plus récentes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.